Le balcon de Manet revisité - huile sur toile (181 x 136 cm) 1984
Le balcon de Manet revisité - huile sur toile (181 x 136 cm) 1984

Angelo Madyalès

Eléments de Bio-Graphie

I/ Sous le ciel Vénitien

C’est en 1982, suite à un séjour de deux semaines à Venise, qu’Angelo Madyalès, fasciné par les tableaux monumentaux qui constituent l’un des attraits de cette ville, s’essaye pour la première fois à la peinture à l’huile – il n’abordera l’acrylique que quelques années plus tard. Il venait alors de terminer son service militaire après son renvoi de l’école nationale des beaux-arts de Lyon, où il avait été admis 3 ans plus tôt. Les métiers de la communication et de la publicité focalisaient son intérêt, la création d’affiches devenant bientôt son premier gagne-pain.

Les nombreux croquis réalisés dans la cité des Doges constitueront la base de son travail pictural, cependant qu’il s’applique à découvrir et à pratiquer la peinture en autodidacte, ses dons pour le dessin et l’observation aidant – un prix spécial du jury lui avait été attribué cinq ans plus tôt à l’occasion d’une exposition de dessins à la Maison des Arts et Loisirs de Thonon-les-Bains, sa ville natale. Si peindre n’était pour lui à cette époque qu’un loisir, cette activité est devenue depuis son domaine d’exercice privilégié.

A la demande de son ami et professeur de philosophie Bernard Lanovaz, Angelo Madyalès réalise bénévolement au début des années 80 une série de 20 cartes postales pour la Fondation Raoul Follereau (Fondation d’aideau tiers monde) https://www.raoul-follereau.org/. Dans le même temps, il s’engage en tant que membre fondateur dans l’aventure de l’association C.R.E.I.L. (Centre de Rencontre International Lémanique), association culturelle implantée en Haute-Savoie. Outre la création d’affiches et de dépliants, il supervise l’organisation de spectacles pour cette association, et réalise une dizaine de panneaux décoratifs d’inspirations art nouveau de 3,50 x 1,70 mètres pour le Château de Thénières, en Haute-Savoie, que le C.R.E.I.L. à entrepris de faire revivre. A cette occasion, il renoue avec d’anciens camarades de l’école des Beaux-arts de Lyon, avec qui il avait organisé 3 ans plus tôt une exposition collective et des conférences sur le thème de “L’image narrative”. Divers Lycées étaient associés à cette manifestation, qu’une “performance publique” devait clôturer. Le succès de cette exposition collective lui vaudra d’être présenté deux mois plus tard à Heildelberg, en Allemagne

Le premier à s’intéresser au travail pictural d’Angelo Madyalès fut le collectionneur d’art Maurice Gianola qui, après l’acquisition d’une dizaine d’ œuvres de petit et moyen formats, le présente à Maurice Novarina, architecte en chef des bâtiments civils et palais nationaux et membre de l’Académie des beaux-arts, également grand collectionneur d’art http://fr.wikipedia.org/wiki/Maurice_Novarina. De cette relation devait naitre une fresque murale pour l’église Notre-Dame-de-Lourde à Thonon-les-Bains, œuvre de cet architecte, projet qui restera malheureusement en l’état faute de moyens financiers suffisants pour le concrétiser.

II/ Premières expositions publiques

Au mois de Septembre 1985, La Galerie Bagnoréa à Annecy présente pour la première fois au public des toiles d’Angelo Madyalès à l’occasion d’une exposition collective, réunissant peintres et sculpteurs. Cette manifestation, couverte par la presse et une radio locale, attire un public de connaisseurs curieux, mais se révèle au final assez décevante pour les exposants qui vendent peu d’œuvres.

Suite à cette expérience, Angelo Madyalès, qui travaille comme graphiste et décorateur dans une M.J.C., part, un dossier sous le bras, en quête de galeries susceptibles d’accueillir favorablement son travail. Il produit à un rythme régulier huiles, gouaches et dessins qui s’entassent dans son atelier, situé sur les hauteurs d’Evian-les-Bains et ouvert aux visiteurs. La diversité de ses recherches picturales se traduit à cette époque par une production assez disparaitre parfois, ce qui l’amènera à détruire ou à recycler près d’un tiers de ses réalisations.

La Galerie Hélène de Lyon est la première à exposer ses œuvres individuellement en Mai 1986. Bien accueillie par la critique, cette exposition réunit une cinquantaine de pièces de tous formats, huiles sur toile, gouaches sur papier et linogravures.

En avril, il expose à La Galerie Kosalaï à Evian-les-Bains ; deux mois plus tard à la Galerie du Perron à Genève ; puis, en septembre, à Galerie Aktuaryus et au Conseil de l’Europe à Strasbourg ; et enfin une nouvelle fois à la Galerie Bagnoréa à Annecy.

En cours d’années, il rencontre à plusieurs reprises le dramaturge, metteur en scène et peintre Valère Novarina http://fr.wikipedia.org/wiki/Val%C3%A8re_Novarina, avec qui il assiste par deux fois à une représentation de sa dernière pièce de théâtre, « Le Discours aux animaux », monologue de deux heures, puissamment interprété par le comédien André Marcon http://fr.wikipedia.org/wiki/Andr%C3%A9_Marcon . Ce spectacle inspirera une toile à Angelo, toile qui sera vendue le jour même du vernissage de sa deuxième exposition à la Galerie Hélène quelques mois plus tard.

Un Bref séjour à Munich marquera la fin de cette année riche en confrontations avec le public.

Mars 87 est l’occasion pour Angelo de présenter son travail à Paris lors d’une manifestation collective organisée à la Bourse du Travail et intitulée « Mode-Art ». Ce même mois, il expose également, à titre individuel, ses dernières œuvres à la Galerie Paul Besset, à Montpellier. Quelques temps plus tard, une de ses toiles de grand format est suspendue à une cimaise pour le Salon des Artistes Français, au Grand Palais, à Paris. Dans l’intervalle, il s’est attelé, en collaboration avec Marie-Edith Marchanté, à la réalisation du Tarot Aztèque, jeu de cartes divinatoires inspiré de l’Astrologie précolombienne, qui sera édité l’année suivante.

Après un séjour d’une semaine à Venise, Angelo Madyalès se rend de nouveau à Paris, où il réside une dizaine de jours chez l’architecte Maurice Novarina, qui lui commande à cette occasion un portrait de sa femme, la comédienne Manon Trolliet.

En octobre, il séjourne à Barcelone, puis à Toulouse, où, par l’intermédiaire du marchand d’art espagnol Francesc Maistre, la Galerie Art-Sud présente son travail. Bien accueillie par la critique et le public cette exposition aura, plus que les précédentes, valeur d’encouragement pour lui.

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